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  • : Mon blog raconte essentiellement la pratique de mon sport, le cyclisme ou plutôt le cyclosport.
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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 21:08

thumb_spa.jpgC’est lors d’une sortie avec le gcv que j’ai entendu parler de l’organisation d’un clm par équipe à Francorchamps. Renseignement pris, je me suis rendu compte qu’il y avait aussi une épreuve d’endurance de 8h. J’ai hésité entre la formule en solo et quatro. C’est l’envie de faire une dernière longue sortie qui me fera opter pour la version solitaire.

 

La logistique du jour prévoit que pour une fois, Cécile me conduise sur place et surtout vienne à l’arrivée avec mes fans les plus assidus, mes enfants. Elle assistera même au breefing en ma compagnie avant de rentrer à Theux.

 

tour-de-chauffe.jpgLe départ est prévu à 10h. Suite au déplacement du samedi au dimanche matin du clm par équipe, on n’a pas accès à la piste avant 9h30. Juste le temps de faire un « tour de chauffe », comme si je n’allais pas le faire assez aujourd’hui. Comme la plupart des concurrents, je me lance à la découverte de ce tracé mythique. C’est aussi l’occasion de rouler dans un gros peloton, quasiment tout le monde prend part à ce tour (un peu moins de 500 vélos pour 150 équipes au départ).

 

 

 

Un tour de circuit :

 

detail-trace.jpg

 

En sortant des stands, on s’élance directement vers le raidillon. L’objectif est de prendre un maximum de Capture07.jpgvitesse dans la descente vers l’eau rouge pour arriver le plus haut sur son élan. Après soit on passe en force, soit c’est tout à gauche et « sauf qui peut » jusqu’au sommet (passage à plus de 20%). Au sommet du raidillon commence la montée des combes (2.5 % durant un peu plus d’un km). Lors du tour de chauffe, je comprend tout de suite que ça va être un endroit clé du tour… le vent souffle de ¾ face et gêne considérablement notre progression. Ensuite au arrive au point culminant du circuit, le pif paf des combes (un comble d’appeler le point culminant : combes…A méditer). Quoi qu’il en soi, en vélo, c’est la délivrance, on entame la partie descendante du circuit… Le pied. Lors de ce premier tour on teste les trajectoires à faible vitesse. En réalité, tout passe quasi à fond, sauf en tout cas pour moi, le premier droit (Bruxelles, ma belle je te rejoins bientôt aussi tôt que Franco me trahi… Je m’égare). Le gauche suivant : à fond. Le double gauche : à fond aussi; même si je mettrais au moins trois tours avant de le tenter. On arrive sur le seul km de plat du circuit, comme en voiture celui qui sort assez vite du double gauche en tire un bel avantage sur le début du plat. Entre Fagnes et Campus, on remange encore un peu de vent, avant d’entamer la remontée vers la source, Blanchimont ça ne monte pas fort, mais à la longue ça finira par user, heureusement, ici le vent est un allié. Ca remonte un peu plus fort juste avant la chicane et dans celle-ci on a, à nouveau le vent dans le nez, ensuite c’est une grosse relance pour passer à fond sur la ligne.

 

La course :

 

SAM_1209.jpg

 

On est 150 à prendre le départ dont 45 inconscients en solo. A 10h pile, c’est parti… La prudence voudrait Capture02.jpgque je laisse filer les gars qui roulent en équipes, mais ça voudrait aussi dire laisser filer le podium qui est mon objectif inavoué, l’avoué étant un top 10 voir un top 5. Je pense à Pierre qui avait suggéré de partir devant et de voir après… Résultat des courses 6 premiers tours de folie…en moins de 11’30’’ de moyenne soit 33.7 km/h. Au bout de trois tours, on était encore quelque solo dans le groupe. Ca va sauter au fur et à mesure. Mais a ce rythme la, je suis en train de me dire que moi aussi je vais sauter… Ca arrivera plus tôt que prévu… A l’entame du 7ème tour (à la source), je ressens un gros sous virage de Capture05.jpgl’arrière, sous virage caractéristique d’une put… de crevaison. Je jure : « bord… de m…, on est tout de même sur un circuit de F1 et moi comme un c… je perce ». Ca se passe juste à l’endroit où il y a eu un gros crash lors du GP de F1, reste de débris ou pas, je ne le saurai jamais mon boyau est à la poubelle. Quoi qu’il en soi, ma course s’arrête ici. Je venais de faire un état des lieux de la course des solos et j’étais dans les 4 derniers survivant, certes j’avais déjà brûlé quelques cartouches mais j’étais dans le coup.

 

 

Capture06.jpg Capture13.jpg

Capture24.jpg

 

Je profite de cette crevaison pour faire une parenthèse concernant le revêtement du circuit. Je m’attendais à avoir un billard du style des routes lulu, mais en fait le bitume est assez granuleux, sans doute pour avoir plus de grip. Le rendement est bon, mais je m’attendais à mieux, comme quoi…

 

Vidéo des 2 premières heures courses (1 en *4 et l'autre en vitesse normale avec la crevaison...):

 

 

 

Bon, revenons-en à ma réparation… Après avoir péniblement décollé mon boyau, je me rend compte que mon prolongateur n’est pas adapté à mon boyau (pour les spécialistes, je passe d’une valve inversée (Vittoria) à une classique (Challenge)), mais je ne l’apprendrais que quelques instants plus tard, grâce à l’aide d’un concurrent du Team Mailleux qui me sera d’une précieuse aide pour recoller mon boyau, encore un énorme merci à lui. J’espérais pouvoir lui fournir l’un ou l’autre relais par la suite, mais en fin de course la différence de fraîcheur entre un homme seul et des coéquipiers qui se relaient est trop flagrante.

 

Capture21.jpgJe repars, dans l’idée de tenter de remonter dans le classement vers un top 10. Je vais encore perdre beaucoup de temps en bas du double gauche. Avec mon boyau fraîchement collé je vire droit sur mon vélo (65 km/h ald 85 km/h), du coup je dois laisser filer les groupes que j’accroche dans la montée du Kemmel. C’est frustrant. Je tourne durant une vingtaine de tour entre 13’ et 14’. Puis je commence à Capture22.jpgsouffrir de crampes dans les ischios… Je repense au « on verra après » de Pierre… C’est tout vu, ça va être la galère pour finir. Malgré tout, je continue en tournant les jambes le plus vite que possible pour évacuer un maximum de toxines. Les chrono sont en plus de 15’.

 

Je n’arrive plus à manger. Je crois que j’ai surdosé mes bidons, je fais une aversion au sucré… je rêve d’un petit pain au jambon… Même les galettes au miel ne passent plus. A propos de bidon, il faut que je vous parle de mes ravitos. Je suis inscrit en solo, hormis la dernière heure, ca sera du vrai solo… Avec arrêt au frigo box pour se ravitailler en eau et en nourriture. J’ai même ajouter un porte bidon sur ma tige de selle pour porter le transpondeur faisant office de témoin pour les équipes.

 

Capture14.jpg

 

Capture18.jpg

 

J’attends avec impatience l’arrivée de mon fan club, je vous ai déjà parlé de Cécile et des enfants, mais comme on n’est pas très loin de Polleur, j’attends également mon père et Benachou qui viennent aussi m’encourager. Tout se beau monde arrivera vers 17h, soit à h-1. C’est l’occasion pour moi de faire 5 minutes de pause pour les saluer avant de repartir pour le « sprint » final. Elisa m’annonce que je suis 75ème au général. En fait, mon père était déjà passé ce matin, on s’est loupé lors d’un passage puis il a attendu probablement durant ma crevaison.

 

2012-3605.JPG 2012-3639.JPG

 

La motivation revient et du coup les chronos repassent sous les 15’. Je ferais les deux derniers tours en compagnie de ceux qui finiront 1 et 2 en solo.

 

Il est enfin 18h, mon prochain passage sur la ligne sera le dernier… c’est malheureux à dire mais j’en ai plein le c…de ce circuit, ça fait au moins quatre heures que je souffre dans tout ces faux plats sans même pouvoir en jouir dans la descente (hormis sur les 4 derniers tours ou je retrouve un peu de confiance (70 à 75 km/h dans le double gauche).

 

Je franchi la ligne blanchi par les cristaux de sels, on voit sur certaines photos que ma vareuse wilier noir semble être grise à cause de ces cristaux… J’en ai enfin fini avec cette épreuve.

 

2012-3660.JPG

 Capture-arrivee2.jpg

Dans la confusion de l’affichage des classement en double colonne, je ne comprendrais que lors de notre retour à Arlon que j’ai malgré tout atteint mon objectif : je suis 3ème de ces 8 h de Francorchamps… Les deux premiers étant au dessus du lot, je ne regrette même pas ma crevaison. Au bout du compte j’ai roulé plus de 240 km sur la journée avec plus de 4000m de dénivelé…

 

Il manque malgré tout quelqu'un sur la photo suivante...

 

Capturepodium-vide.jpg

 

J'essayerai de revenir l'an prochain mais sans doute avec des coéquipiers...

 

2012-3666.JPG

 

Est-il sur la liste des candidats?

 

Encore un grand merci au team Mailleux pour la réparation.

 polar-6-premiers-tours.jpg

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commentaires

M
Bravo pour votre performance en solo, nous étions en quatro et vous avez encore fini devant nous...se fut dur mais très sympa sur ce magnifique circuit.<br /> Je suis à la recherche du classement complet, l'organisateur ne répond pas au mail et je ne connais pas le nom de la firme qui du chronométrage,si vous avez des info...<br /> <br /> Bonne fin de saison à vous