Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de martin.outmanns.over-blog.com
  • : Mon blog raconte essentiellement la pratique de mon sport, le cyclisme ou plutôt le cyclosport.
  • Contact

Recherche

Archives

Catégories

Liens

7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 23:56

affiche marmotte 2012 640px 2012-2754.JPG

 

Ce 7/7, je suis au départ de ma troisième marmotte. Je suis plus serein que lors de mes deux participations précédentes. Je sais que la forme est là et que sans soucis mécanique, je serais à l’arrivée. C’est d’ailleurs, le seul petit tracas que j’ai au départ. Je me souviens de ma participation précédente ou j’avais été gêné par mon câble de dérailleur (http://martin.outmanns.over-blog.com/article-la-marmotte-2010-53715952.html). Cette fois-ci, c’est une légère fissure sur une des quatre vis de fixation de ma potence qui me perturbe (mais ca tiendra toute la journée).

 

 

 

 

 

2012-2758.JPG3ème marmotte et 3ème sas différent. La première fois, je suis parti avec les novices à 7:50. La deuxième fois, j’étais dans le premier sas (7:00) et cette fois-ci, je découvre le sas intermédiaire. Ce que je craignais, se vérifie partiellement : c’est le sas des fidèles mais qui n’ont pas vraiment performé. Je ne mets pas les 2000 gars en cause, mais je crois que l’objectif de plus de 1000 cyclos du sas de 7:30 est tout simplement de finir. Le mien est aussi de finir mais si ca peut être en moins de 8h, c’est encore mieux. Moins de 8h, en temps de parcours en comptant mes arrêts ravito et sanitaire et en comptant la descente du Glandon. Comme à chaque fois l’objectif est ambitieux et à la limite de mes possibilités.

 

Mes craintes sur mes camarades du 2ème sas se vérifient dès le départ… Je ne trouve personne pour me relayer, hormis entre Rochetaillée et Allemont ou je peux un peu laisser faire. Après le barrage, je me retrouve à nouveau seul à rouler, mais je peux compter sur les encouragements de Cécile qui comme 2 ans auparavant est restée au pied de la montée d’Oz.

 

 

 

 

J’effectue la montée au seuil (160 puls). C’est l’intensité maximale que je puisse tenir sur plusieurs heures. Je2012-2782.JPG n’ai pas de marge de sécurité, la marmotte en moins de 8h est à ce prix, ca passe ou ca casse. Je joue entre le 34 X 27,25,23 pour tourner les jambes à 70 tours/minute et plus. C’est au début du deuxième pallier qu’on affronte les % les plus sévères du jour. Par contre la fin de celui-ci est plus roulante, j’en profite pour remettre du braquet.

 

Au sommet, je profite de la neutralisation pour remplir mes bidons et faire une vidéo. La descente se passe sans encombre, la fissure de ma potence n’évolue pas. La sécurité est bien assurée, les virages les plus dangereux sont bien renseignés. Je m’arrête en bas pour une pause sanitaire et pour enlever mon coupe-vent.

 

4347024 Screen   4352227 Screen

 

 

 

 

 

J’entame la partie ou l’on peut perdre ou gagner beaucoup de temps : la vallée de la Maurienne. J’aurai pu attendre un groupe avant de « relancer » le chrono, mais comme je compte le temps total, je préfère y aller directement. Dans un premier temps je roule seul, puis je trouve un gars qui me prendra quelques relais, malheureusement il se relèvera des qu’on aura rattrapé un plus gros peloton. Je récupère quelques anglais de ce peloton mais ils ne relaient pas. Pire, il m’oriente dans une mauvaise direction… augmentant ainsi le parcours de 1.4 km. + un feu rouge dans le centre de Saint-Jean. Mais au moins ca m’a permis de me souvenir de mon passage chez intersport lors de ma participation précédente. De plus, en revenant sur le parcours, j’ai pu me laisser rattraper par un groupe qui roulait convenablement. On  est 6 ou 7 à relayer jusqu’au pied du télégraphe. Au pied, je « redépasse » les cyclos que j’avais dépassé dans la vallée… Au final, j’ai du perdre 5 minutes dans se détour. Je décide de ne plus y penser pour ne pas me ronger avec ca durant toute l’ascension.

 

 

 

Au pied du télégraphe, mes lunettes tombent de ma poche. Elles ont déjà vécu, j’hésite donc une fraction de seconde à les abandonner. Mais comme je risque d’en avoir besoin pour descendre de l’autre côté (éviter les insectes dans les yeux), je fais demi-tour. Pas de chance, elles sont sur la trajectoire d’un autre concurrent. Je crie « pas op ! », mais pas de bol, il s’agit d’un anglophone. Il écrasera mes lunettes, s’excusera, fin de l’incident.

A la moitié de la montée, juste après le replat, j’accuse un petit moment de fatigue. Ca va durer 2 ou 3 km, puis ca repart. C’est à ce moment la que je suis doublé par les hommes forts du sas de 7:50.

 

 

 

4370313 ScreenAu sommet, je poursuis ma route vers Valloire. Après le contrôle de passage, je m’arrête à la fontaine pour remplir mes bidons. Vient ensuite la sortie de Valloire et ce km difficile à quasiment 10 %, mais il y a un ravito au-dessus. Comme d’hab, je me ravitaille au Verney.

 

J’ouvre une parenthèse dans mon récit, pour pousser un coup de gueule. Quand on sait qu’on paye relativement cher pour participer à cette épreuve, je trouve déplorable la qualité des ravitos… Ils sont équivalent, voire moins appétissant,  que ceux des randonnées à 3 € du dimanche matin. Le truc le plus surprenant étant l’absence de boisson énergétique (hormis de la grenadine !!!).

 

 

 

J’attaque le Galibier. La première partie (jusque plan Lachat) se fait avec le vent dans le dos. Malgré cet 4384860 Screenadjuvent, c’est long et très droit, mais la beauté du site permet de faire passer le temps. Après le grand virage à droite, on attaque les pourcentages les plus dures du Galibier. Le « silence » est impressionnant, personne ne parle, tout le monde est concentré sur son effort. A 2 km du sommet, j’entonne un « Au Luxembourg, terre maternelle…. » en dépassant un gars du team de Lux. Le dernier km m’a semblé moins terrifiant que lors de ma première participation. Même si c’est à cet endroit que j’ai senti une légère douleur (début de crampe) aux ischio-jambiers de la jambe gauche.

 

 

 

4370314 Screen         4384857 Screen

 

Au sommet, je m’arrête juste pour remettre mes manchettes et mon coupe-vent, puis j’entame la descente. Je descends prudemment jusqu’au sommet du Lautaret (j’adore cette phrase : descendre jusqu’au sommet…). Comme il me reste encore suffisamment d’eau pour aller jusque Bourg d’Oisans, je décide de ne pas faire mon arrêt à la fontaine. Je profite d’une partie plus plate pour faire un premier  tour des infos de mon compteur. En fait, il n’y a qu’une info qui m’intéresse : le temps, ai-je une chance d’être en moins de 8h ? Ma montre indique 5:50 et une chique. En une fraction de seconde, une énorme émotion m’envahit : ca va le faire… ou tout du moins comme dirais le paternel : « C’est jouable ». Première chose à faire : contrôler ses émotions, puis tenter d’organiser un groupe pour rallier Bourg d’Oisans le plus vite possible. Au fur et à mesure de la descente mon groupe s’agrandit. On est une dizaine, mais comme d’hab, juste 2 ou 3 à prendre des relais. Comme souvent dans cette descente, on a le vent de face… Après quelques relais appuyés, je descends à l’arrière du groupe pour tenter de motiver d’autre à rouler. Je me doute qu’ils ne passeront qu’une fois, mais c’est toujours ca de pris.

Suite à cela, je vais avoir une altercation avec un hollandais. Cet énergumène se relève juste avant de devoir passer pour enlever ses manchettes… Je lui signale qu’il serait bon qu’il passe devant au moins une fois. Ca ne lui a pas plu du tout, il s’excite et me menace de me jeter dans le ravin !!! Il se calmera d’un coup en apercevant ma caméra…

Je m’arrange pour prendre la tête du groupe lors de chaque passage dans les tunnels.

On est rattrapé par un plus gros peloton dans la partie montante de la descente (lol). C’est avec les plus costauds de se groupe que je vais rejoindre Bourg d’Oisans.

 

A contrario du coup de gueule sur les ravitos, je tiens à signaler l’amélioration apportée cette année : la descente du Lautaret et la montée de l’Alpe Sont fermées à la circulation. Quel bonheur !

 

Je m’arrête au ravito pour manger un peu et remplir mes bidons. Je téléphone à Cécile pour la prévenir que tout va bien et pour lui donner mon ETA (estimation temps d’arrivée). Il me reste environ 1h15 pour franchir la ligne, je suis confiant…

 

 

 

La remise en route de la machine est plus compliquée que prévu… Je ressens à nouveau les douleurs de début de crampe. Je m’hydrate (quasiment un bidon bu en 2 virages) et règle l’allure à l’intensité maximale sub-crampe… Une fois arrivé à La garde, je sais que le plus dur est fait. Je prends un red tonic « pour finir l’effort » à Huez. Je fais 3 check horaire sur la montée, je suis dans les temps.

Durant les 5 derniers km, je vais souffrir de douleur au pied, j’ai l’impression que mes doigts de pied ont triplé de volume…

 

 

 

Je dépasse Julien du Team de Lux à hauteur de la bifurcation à l’entrée de l’alpe. Je pose pour les photos et termine l’ascension proprement dite en 1h04 versus 58’, 3 jours auparavant.

 

4399025 Screen

 

Comme promis au Cow-boy, je termine grand plateau… Dans la partie finale, je suis encouragé par Cécile, mes enfants et belle maman.

 

2012-2788.JPG 2012-2800.JPG

 

 Top : 7:50:30… Just do it.

 

4409572_Screen.jpg

 

Objectif atteint !!! Après avoir franchi la ligne je contrôle encore un peu mes émotions, le temps de trouver un petit coin de solitude. Je peux profiter pleinement de cet instant magique…

 

2012-2806.JPG

 

Je retrouve nos supporters le long du parcours. Ensuite je suis redescendu jusqu’au milieu de la dernière rampe pour attendre Bernard. Je serai rejoint par Jean-Luc que je n’avais plus vu depuis un petit temps. On papotera vélo en attendant l’arrivée de Bernard.

 

2012-2814.JPG

 

Je me classe 549ème .

Le tableau ci-dessous reprend un comparatif de mes temps partiels d'une année à l'autre. En gras, le meilleur résultat. On constate que c'est dans les ascensions que j'ai gagné beaucoup de temps en 2012. On voit aussi que tout avait bien commencé en 2010 (effet sas de 7:00), puis ce fut le Bérézina (il manque la demi-heure chez intersport ou j'avais éteind mon polar...). En 2008, la descente du glandon n'était pas neutralisée => j'étais plus rapide. La vallée de la Maurienne était plus rapide en 2008 avec le bon itinéraire...

 

  2012 2010 2008
Départ 0:25:43 0:24:40 0:28:25
Col du Glandon 1:19:11 1:23:47 1:29:24
St Etienne de Cuines 0:34:48 1:14:21 0:27:30
Vallée de la Maurienne 0:45:42 1:33:29 0:44:14
Col du Télégraphe 0:52:26 0:59:31 1:00:29
Valloire 0:22:14 0:24:40 0:22:04
Col du galibier 1:13:44 1:23:35 1:31:45
Bourg d'Oisans 1:09:02 1:20:00 1:13:00
Alpes 1:04:20 1:11:25 1:10:52
Arrivée 0:03:20 0:03:45 0:04:19
Total 7:50:30 9:59:13 8:32:02

 

Avant le départ, j'avais calculé des temps de passage fictif pour faire la marmotte en 8h. Le calcul est très approximatif puisque j'ai oté à chaque secteur de 2008 environ 6 % pour arrivé à un total de 8h, alors que je sais que je vais gagner du temps dans les montées mais pas dans les vallées et encore moins dans les descentes (la réalité confirme cette approximation, en vert : en avance; en rouge : en retard). Le but était d'avoir une référence en haut des cols (glandon et galibier)).

 

  prévision 8 h réelle 2012
  Partiel Cumulé Partiel Cumulé
Départ 0:26:38   0:25:43  
Col du Glandon 1:23:49 1:50:27 1:19:11 1:44:54
St Etienne de Cuines 0:25:47 2:16:14 0:34:48 2:19:42
Vallée de la Maurienne 0:41:28 2:57:42 0:45:42 3:05:24
Col du Télégraphe 0:56:42 3:54:24 0:52:26 3:57:50
Valloire 0:20:41 4:15:06 0:22:14 4:20:04
Col du galibier 1:26:01 5:41:07 1:13:44 5:33:48
Bourg d'Oisans 1:08:26 6:49:33 1:09:02 6:42:50
Alpes 1:06:26 7:55:59 1:04:20 7:47:10
Arrivée 0:04:03 8:00:02 0:03:20 7:50:30
Total 8:00:02   7:50:30  

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

S
Super Résumé Martin, et encore bravo à toi... Quel temps, tu me sidères... A très bientôt...<br /> Paolo